28 novembre 2006

Muse @ Wembley Arena

>> Muse @ Wembley Arena, London, 21/11/2006
>> Support from The Noisettes


Depuis le temps que j'attendais de les voir, je ne pouvais pas rater l'occasion qui se présentait à moi d'aller au concert de Muse pour leur tournée suite à la sortie de leur quatrième album, "Black Holes And Revelations". Pour leur passage à Londres, ils avaient pris place pendant trois soirs de suite dans l'immense Wembley Arena et le show s'annoncait explosif comme le présageait les différentes critiques élogieuses de leurs performances ainsi que les différentes récompenses qu'ils avaient pu avoir.

Après une première partie assez mauvaise du groupe The Noisettes, c'était au tour de Muse pour deux heures de show, car plus qu'un concert, c'est bien un show qu'ils nous ont livré.
Dès le départ de la première chanson (Take A Bow), la foule se compresse sur une bonne dizaine de mètres vers l'avant de la scène, on est tout de suite plus serré ! Matthew Bellamy est en grande forme, il en fait toujours un peu trop mais c'est pour ça qu'on l'aime ! Et il faut bien avouer que même si je ne m'y connais pas trop, il semble être un très bon guitariste et arrive à sortir des sons assez incroyables avec son instrument.

Il ne faut pas attendre longtemps pour entendre New Born, mon titre préféré certainement, où l'excitation monte encore d'un cran dans le public. Ca continue encore dans la folie avec des titres comme Assassin ou Plug In Baby avant une petite pause pour la balade Soldier's Poem.
La scène possède un écran géant immense à l'arrière mais le plus impressionnant reste certainement le genre de pyramide inversée tapissée d'écrans qui s'ouvre et se referme et dans laquelle se trouve le batteur avec son instrument. Le jeu des effets et des lumières est tout simplement fabuleux, du jamais vu en ce qui me concerne.

Sur une balade, Matthew demande à tout le monde d'allumer son téléphone portable et de le lever en l'air. Dans l'immense salle de Wembley, le résultat était vraiment probant. Après les briquets, les portables, vive la technologie !
Muse n'hésite pas à modifier les chansons par rapport au CD ou à les allonger, ce qui change des groupes dont on a l'impression d'écouter le CD en concert. Sur un long final d'un titre, Matthew écrase un ampli sur sa guitare puis y monte dessus tout en bougeant alors que la guitare continue de produire du son. Une façon de jouer de la guitare avec les pieds... Il la récupère ensuite avant de la balancer par terre. Je savais que ca arriver à Muse de bousiller du matos, et à vrai dire, ca m'a toujours fait marrer de voir ça :)

Le meilleur était cependant pour la fin. Sur Bliss, d'énormes ballons (au moins 2m de diamètre je dirais à peu près) ont été jeté dans le public qui s'est fait un malin plaisir de s'amuser avec puis de les crever un à un, les trois membres de Muse attendant que cette tâche soit finie pour débuter la chanson suivante. Mais selon moi le grand moment du concert a été le final avec Knights Of Cydonia, leur dernier single. Sur CD, j'avais pas été plus enthousiasmé que ca par cette chanson mais en live, c'est quelque chose ! Ecoutez cette chanson, mettez le son de votre chaîne à fond et imaginez ce que ca peut donner en concert vers le début de la 4ème minute de la chanson...

Ce concert a donc tenu toutes ses promesses. J'aime beaucoup les concerts intimistes dans les petites salles mais un show comme celui qu'a fait Muse ne peut que rendre mieux dans une grande enceinte comme Wembley Arena. En plus d'avoir une musique qui prend toute son ampleur en live, Muse produit un spectacle étonnant et jouissif qui n'a que peu d'équivalent dans le monde. Le NME, fidèle à lui même, titrait "The greatest show on earth" la semaine dernière en couverture...

Setlist
Take A Bow
Hysteria
New Born
Butterflies & Hurricanes
Assassin
Map Of The Problematique
Plug In Baby
Soldier's Poem
Invincible
Supermassive Black Hole
Forced In
Time Is Running Out
Starlight
Stockholm Syndrome
Citizen Erased
Bliss
Hoodoo
Knights Of Cydonia

25 novembre 2006

Soho Dolls @ Camden Barfly

>> Soho Dolls @ Barfly, Camden, London, 09/11/2006
>> Support from The Rivers and Eight Legs


Un petit concert de plus au Barfly de Camden avec au programme les Soho Dolls. Le groupe est composé de ce qui semble être deux soeurs, Maya von Doll, au chant, et Ana Doll au clavier (absente ce soir là), accompagnées par un guitariste et un bassiste (à gauche sur la photo, oui nous aussi on a eu du mal à s'apercevoir que c'était un mec), et jouent de l'électro glam rock. Ils ont acquis une petite notoriété grâce notamment à leur chanteuse, comment dire... très sexy, et qui n'hésite pas à afficher ses avantages en live. Pour être honnête, c'était aussi une source de motivation pour aller les voir...

Mais heureusement, ils ne se reposent pas que sur ça et arrivent à faire quelques bonnes chansons avec des influences très électro. Sur scène, la chanteuse utilise tous ses charmes pour séduire le public (elle finit le concert un peu moins vêtue qu'au début...) mais le fait d'une manière qui passe bien et ne tombe pas dans le vulgaire. Au final, même si j'irai tout de même pas jusqu'à acheter leur prochain CD, leur prestation aura été plutôt satisfaisante, notamment pour un petit groupe comme celui là, et en comparaison avec ce que j'avais déjà pu voir au Barfly précédemment.

En première partie, on a eu droit aux groupes The Rivers et Eight Legs qui, sans être franchement mauvais, restent dans la catégorie de groupe de rock anglais de base qui va pas chercher bien loin.

23 novembre 2006

Calexico @ The Roundhouse

>> Calexico @ The Roundhouse, Camden, London, 05/11/2206
>> Support from Beirut and A Hawk And A Hacksaw


Un peu plus d'une semaine après The Good The Bad And The Queen, retour à la magnifique salle The Roudhouse pour un concert qui promettait avec Calexico en tête d'affiche. Ce jour là cependant, rarement un groupe en première partie n'avait autant porté d'intérêt. Ce groupe là, c'est Beirut, le petit phénomène qui s'est fait connaître en grande partie grâce à internet. La salle était déjà pleine bien avant qu'il commence, à croire que certains étaient plus venus pour Beirut que pour Calexico.

Beirut est en fait le projet d'un petit génie américain de 20 ans, Zach Condon, qui, depuis l'age de 15 ans, bricole de la musique dans sa chambre. Depuis un petit voyage en Europe dans les balkans, les influences musicales d'Europe de l'Est sont gravées dans ses compositions. Quand on entend le résultat, le moins que l'on puisse dire est qu'il ne manque pas de talent, surtout quand on sait qu'il a tout fait tout seul. Pour sa première tournée, il jouait à Londres l'une de ses toutes premières date en Europe et était accompagné d'un orchestre avec une multitude d'instruments.

Beirut n'a pas failli à sa tâche, loin de là. Leur performance a été ennivrante et a conquis un public qui en avait déjà eu pour son argent alors que Calexico n'était pas encore entré en scène. Joyeuse et terriblement entraînante, leur musique fait parfois aussi penser à Yann Tiersen et mélange de multiples influences allant des folklores d’Europe de l’Est aux musiques tziganes en passant par le jazz manouche, et avec un brin de folk américain. Un mélange pour le moins détonnant !

Après ca, on était déjà comblé, oubliant presque qu'on était venu pour voir Calexico ! Le sextet a continué sur la même vague pour prolonger notre plaisir. Ils ont alterné avec brio les chansons aux fortes influences mexicaines et l'indie-rock, traduisant l'eclectisme de leurs albums. Pour finir, les membres de Beirut sont venus les rejoindre sur scène (et ca faisait du monde !) pour un final grandiose d'une dizaine de minutes.

A noter qu'avant Beirut, le groupe A Hawk and a Hacksaw avait démarré la soirée mais nous sommes malheureusement arrivés trop tard...

20 novembre 2006

Un an, déjà...

Il n'y a pas si longtemps, je me demandais bien quel était l'intérêt d'un blog. Ma vision était certes limitée car pour moi un blog était synonyme de "page web du jeune sympa sur skyblog". Puis le fait de partir en VIE en Angleterre m'a donné envie de raconter mon expérience, d'où la création de ce blog.

Aujourd'hui, il faut bien avouer que je me suis bien pris au jeu. Cela fait tout juste un an que ce blog a été créé, sous cette mystérieuse URL dont seuls certains peuvent comprendre le sens, et 69 messages (non j'ai pas fait exprès) ont été publiés depuis.
Comme vous avez pu le remarquer, le blog a pris une direction très musicale depuis quelques temps même si je n'oublie pas de poster quelques messages d'ordre plus généraux de temps en temps. Je trouve en effet que le web et plus particulièrement les blogs sont un très bon moyen pour découvrir et faire partager la musique.

Bref, ca va faire un an que je suis en Angleterre, que le temps passe vite, surtout quand on a plus ses vacances d'étudiant... Un an, le temps de faire un premier bilan aussi. Si j'avais respecté la date de fin de mon VIE, je serais en ce moment déjà revenu en France (ou ailleurs) mais force est de constater que la vie londonienne est excitante et cela m'a donné envie d'y rester encore.
Il faut dire que ma boîte m'a bien aidé en me proposant un CDI il y a deux mois (au départ, mon poste était prévu à Paris mais j'ai réussi à les convaincre de rester à Londres !), mettant fin prématurément à mon VIE avec des avantages financiers non négligeable par rapport à ce dernier...

Il faut être venu voir pour savoir ce qu'est Londres car c'est une ville qui n'a pas d'équivalent en Europe. C'est vivant, cosmopolite, culturel et dégage une ambiance sympa et agréable. Londres n'est pas vraiment une ville anglaise mais plutôt une ville qui appartient au monde entier et c'est aussi ca qui est vraiment intéressant : pouvoir si facilement rencontrer des gens qui viennent des quatre coins du monde !
Ce que j'aime également dans Londres, c'est son extravagance. Voir des gens, filles ou mecs, habillés n'importe comment avec un look unique au monde, ca va me manquer quand je retournerai en France...
Les soirées déjantées, les pubs pleins à rabord, les rues du centre ville remplies de gens bourrés à 3h du mat, etc... sont autant d'autres points qui caractérisent cette ville et qui font que je m'y plaît actuellement.

Quand on rencontre quelqu'un à Londres, une des premières questions que l'on lui pose ou qui nous est posée est "How long have you been in London ?". Londres est en effet remplie de jeunes entre 20 et 30 ans du monde entier qui sont plus ou moins de passage, pour quelques mois ou quelques années. J'ai l'impression que c'était encore hier que je répondais "2 months" à cette question. Aujourd'hui, je réponds "1 year", j'espère quand même ne jamais répondre 10 ans, ce serait inquiétant d'avoir survécu autant de temps chez les rosbeefs... A vrai dire, un départ serait plutôt envisagé pour l'an prochain...

19 novembre 2006

The Spinto Band @ ULU

>> The Spinto Band @ University of London Union, London, 02/11/2006
>> Support from Tiny Dancers


Comme le confirme la programmation du festival des Inrocks 2006 qui a pris l'habitude de sélectionner les meilleurs jeunes pouces, The Spinto Band est certainement l'une des révélations de l'année. Pourtant, même si les membres du groupe semblent sortis d'un casting pour une feuilleton américain de jeunes collégiens sympas, le groupe a (selon Wikipedia) dû attendre son cinquième album depuis 1998 (bonne chance à celui qui cherche à écouter les quatre premiers...) pour se faire connaître. Et celui-ci est un charmant disque d'indie-rock avec des perles comme Oh Mandy ou Crack The Whip.

Le concert se déroulait dans la salle de l'University of London Union et ses bars plus que sympatiques (si vous saviez ce que j'envie les étudiants anglais...). La première partie était assuré par le groupe Tiny Dancers qui a plus que convaincu avec ses influences très pop californienne et ses accoutrements folkloriques.

Sur scène, The Spinto Band dégage une énergie et une fraîcheur étonnante qui fait plaisir à voir. On sent que les membres sont là pour s'éclater, sans se prendre la tête, et pour donner un bon moment au public. Ils aiment bien aussi utiliser toutes sortes d'instruments comme la mandoline et, plus étonnant, le kazou sur Brown Boxes.
Lors du rappel, on a grandement apprécié la reprise de Mr Blue Sky de Electric Light Orchestra. C'est dommage que ca soit si rare d'entendre des reprises en concerts, je trouve que les groupes devraient le faire plus souvent. Même s'ils se sont plutôt bien débrouillé, ca ne valait cependant pas la même reprise qu'avait joué The Decemberists quand je les avais vu à la Boule Noire à Paris.

13 novembre 2006

Razorlight @ Wembley Arena

>> Razorlight @ Wembley Arena, London, 01/11/2006
>> Support from The Like and The Boy Least Likely To


Si Razorlight n'a qu'une faible notoriété en France, c'est une toute autre chose de l'autre côté de la manche. Il faut dire que le groupe répond à beaucoup de critères dont les britanniques raffolent. Une pop bien anglaise aux mélodies simples pour commencer, et un chanteur charismatique issu de la génération "Libertines" qui n'hésite pas à ouvrir sa gueule et dire des conneries. Au final, leur deuxième album éponyme truste encore les charts quatre mois après sa sortie et le deuxième single extrait de l'album, America, a été n°1. Heureusement, être en haut des charts n'est pas synonyme de musique commerciale ou merdique comme en France et leur album est tout simplement très bon.

Pour la première fois, c'était l'occasion pour moi d'aller à la Wembley Arena, la plus grande salle de Londres (avec Earl's Court) qui se trouve juste à côté du nouveau stade de Wembley qui est assez impressionnant et magnifique.
La première partie a été bonne avec The Boy Least Likely To et surtout The Like, trio féminin talentueux avec une chanteuse à la voix si particulière mais si belle.

Le batteur de Razorlight entre le premier en scène et commence à jouer seul. Dès les premières notes, on reconnaît l'excellent In The Morning puis Johnny Borrel et ses autres acolytes rejoignent la scène. Le concert est lancé.
Une chanson plus tard, c'est au tour de Golden Touch d'y passer puis le groupe passe en revue pratiquement tout leur dernier album avec notamment America pendant laquelle Borrel, seul avec sa guitare, conquit le public tout entier. Il faut dire que le personnage est un vrai show-man, digne successeur d'un Mick Jagger (enfin peut-être pas quand même, je m'enflame un peu). On pourrait dire qu'il en fait parfois un peu trop mais cela fait aussi son charme.

Pour le rappel, Borrel revient comme à son habitude torse-nu et Razorlight finit avec Stumble And Fall puis Somewhere Else, que tout bon connaisseur attendait en conclusion. Pour leur plus gros concert jamais réalisé, Razorlight n'a pas déçu, loin de là. Leur performance, très énergique, aura largement été à la hauteur. In the morning, you know you will remember a thing...

Lien : voir ma chronique sur l'album Razorlight - Razorlight

08 novembre 2006

The Good The Bad & The Queen @ The Roundhouse

>> The Good The Bad & The Queen @ The Roundhouse, Camden, London, 26/10/2006
>> Support from Jamie T and Young Tiger


Avant de vous commenter ce concert, il faut d'abord que je vous explique comment je suis arrivé à me procurer une place. Pendant cinq jours, la BBC organisait un genre de festival culturel (musique, cinéma, photographie...) nommé Electric Proms qui se déroulant à Camden, dans les nombreux sites culturels que ce quartier héberge. L'affiche était assez alléchante avec notamment The Who (enfin, ce qu'il en reste), James Brown, Fatboy Slim, Guillemots, The Raconteurs, Kasabian, The Zutons, Jamiroquai, et donc The Good The Bad & The Queen. En tout, 67 artistes étaient au programme, la plupart des affiches étant retransmises sur la BBC.

Vu la vitesse à laquelle étaient partis les billets, je n'avais réussi à avoir que deux pauvres tickets pour Jet. Cependant, vu que ca se passait dans la toute petite salle du Barfly, ca aurait pu être sympa. En Angleterre, il y a un site qui permet de tout faire (trouver un job, un apart, une femme, faire la vaisselle, etc...), et notamment de vendre et racheter des billets, c'est gumtree. Mon idée était donc la suivante : essayer de me débarasser des deux places que j'avais qui ne m'excitaient pas trop pour en acheter d'autres pour un autre concert, mieux. Et pour une fois (je suis pas comme ca normalement, je suis un jeune sympa honnête), se faire une marge car ca coûte cher de racheter des billets.

J'avais acheté mes billets 15 pounds les deux, revendus... 60 pounds. Voilà, ca c'est fait. Maintenant, trouver des places pour The Good The Bad & The Queen... La plupart des places se revendaient entre 40 et 60 pounds l'unité, ca faisait un peu cher puis en scrutant le site régulièrement, je suis tombé sur une annonce à 15 pounds, soit même pas la face value ! Premier à avoir répondu, premier servi et me voilà donc parti pour faire un concert bien mieux et en plus en gagnant de l'argent, elle est pas belle la vie !

Pour revenir à la musique, The Good The Bad & The Queen est le nouveau projet du petit génie qu'est Damon Albarn (Blur, Gorillaz). Et on peut dire qu'il s'est bien entouré puisqu'autour de lui, on retrouve Paul Simonon, le bassiste des Clash, Simon Tong, ancien guitariste de The Verve et de Gorillaz, et le batteur Tony Allen, le tout produit par Danger Mouse (membre de Gnarls Barkley, producteur de Gorillaz). Une dream team en somme. Leur premier single, Herculean est sorti le 30 octobre dernier tandis que l'album est prévu pour janvier 2007. Bien que le groupe avait fait 3 mini-concerts pour s'échauffer, celui-ci faisait figure de première mondiale. La set-list programmée était tout simplement leur futur album en entier.

Le concert se déroulait dans la salle The Roundhouse, une salle mythique des années 60 et 70 qui a été complètement rénovée pour une réouverture en juin dernier, 23 ans après sa fermeture. Et il faut bien avouer que la salle est vraiment très belle : ronde, comme son nom l'indique, avec une charpente et un plafond entièrement en bois et des murs en brique.

Tout le public venu à ce concert ne savait pas trop à quoi s'attendre vu qu'à part le single, personne n'avait pu écouter le groupe. Cependant, Herculean était prometteur, et surtout, avec Damon Albarn aux commandes, on était assez confiant. C'est dur de se faire une idée quand on entend une musique pour la première fois. Mais là, il semblait que tout le monde était d'accord pour dire qu'on assistait à un truc de grande qualité.

Même si c'est pas évident, la style semble être une extension de Gorillaz, le fait que Danger Mouse soit à la production n'y étant probablement pas pour rien. En fait, il est difficile de dire à quoi ca ressemble car c'est nouveau, plus théatral, et mélange allègrement dub, rock des 60's, et même du flamenco. Le piano est également très présent.
Pour en avoir une meilleure idée, voici la description de The Good The Bad & The Queen avec les mots de Damon Albarn :
"I love the idea that it has to be something that hasn't been heard before. It's really nice just to be playing without click tracks, to be concentrating on fresh music and not relying on any kind of sort of back catalogue. An I've always wanted to play to the Roundhouse."

Damon Albarn était plus en forme que jamais, vêtu d'un cotume noir et d'un chapeau. Il faut dire qu'avec les concerts de Gorillaz, il n'avait pas trop l'occasion de se lâcher. Paul Simonon était lui habillé tel un mafioso des années de prohibition à Chicago, ce qui le placait bien dans l'ambiance du décor qui contenait une grande toile suspendue sur laquelle était peinte une ville sombre et obscure.

Vers la fin du concert, un rappeur libanais du nom de Eslaam Jawaad est venu collaborer le temps d'une chanson que l'on retrouve sur la face B du single Herculean.
En somme, il semble bien que l'on ait assisté à quelque chose de très spécial. Ce concert était vraiment un moment unique avec une musique unique dans un lieu unique. The Good The Bad & The Queen n'obtiendra probablement pas le succès commercial de Blur ou de Gorillaz car peut être moins accessible mais, dans un style différent, il semble bien que le niveau atteint soit aussi élevé.

La première partie n'avait pas été déplaisante non plus avec Young Tiger et Jamie T. Le premier, de son vrai nom George Brown et du haut de ses 86 ans, était accompagné de septs autres musiciens et faisait son retour sur scène après un petit break de... 50 ans !
Jamie T est lui un nouveau venu de 20 ans et son style musical est assez difficile à définir, entre le rap et rock. Il est un peu le penchant masculin de Lily Allen par son jeune âge, sa fraîcheur et son style peu commun.

05 novembre 2006

Un samedi à Oxford

Ca ne fait pas de mal de sortir de Londres parfois donc il y a deux semaines, je suis allé faire un petit tour à Oxford, la célèbre ville étudiante anglaise. C'est assez proche de Londres puisqu'il ne faut qu'une heure de train pour s'y rendre.
Au premier abord, la ville semble petite. Il y a tout de même 130 000 habitants même si on a l'impression que c'est pas plus grand que Rodez (LA référence). Parmi tous ces habitants, il doit y en avoir au moins 1/3 qui sont étudiants et un autre tiers qui vivent grâce aux étudiants.

Après être passé à l'office de tourisme pour nous renseigner, nous avons suivi un tour des universités que l'on nous a conseillé. La ville est vraiment calme et charmante, on y sent une atmosphère reposante. Elle est tout de même très touristique et on a dû croiser 2 ou 3 classes de collège françaises venus faire une petite excursion.

Le quartier des universités est rempli de beaux bâtiments historiques et assez vieux mais très bien entretenus. On a un peu l'impression de se balader dans une ville d'une autre époque à certains moments.
Le problème c'est que le jour où on est venu, c'était le "graduate day" donc la plupart des universités n'étaient pas ouvertes au public mais on a quand même réussi à s'incruster quelques fois vu qu'il suffit d'avoir une tête d'étudiant pour entrer (mais il faut cacher son appareil photo par contre ;). Ce qui était marrant, c'est qu'on a vu les diplômés avec leur cape noire et leur chapeau carré. Je trouve ça assez marrant comme tradition et puis ça marque l'évènement, plus qu'en France en tout cas où je n'ai rien senti de spécial au moment de recevoir mon diplôme à vrai dire...

Le soir, on est resté dans la ville, s'étant dit qu'avec tous ces étudiants, ca devait bien bouger. Et bien, comment dire... c'était mort de chez mort ! Difficile de croiser un étudiant dans la ville, peu de pubs, une ambiance de petite ville calme en bref. Donc deux solutions : soit les étudiants font leurs fêtes privées dans leur universités, soit ils rentrent tous chez eux le week-end.

Au final, cette petite journée était bien sympa. La prochaine destination sera Cambridge, l'autre célèbre ville étudiante anglaise.